
Ce mercredi 1er octobre 2025, devant la Villa d’Accueil, l’Association des Agents de Sécurité Professionnels (AASP) a organisé une mobilisation pour exiger le gouvernement haïtien une révision urgente du salaire minimum.
Les agents jugent que les 615 gourdes actuellement fixées sont dérisoires face à la flambée des prix des produits de première nécessité. Ils rappellent également que leur métier les expose quotidiennement à de grands risques, ce qui justifie une meilleure valorisation de leur travail.
L’AASP souligne que les conditions de vie des agents deviennent insupportables : beaucoup d’entre eux peinent à payer les frais scolaires de leurs enfants. Pire encore, certains agents de sécurité font partie des milliers de déplacés internes, contraints de fuir leurs quartiers à cause de la violence des gangs.
Face à cette réalité, l’association réclame que le salaire minimum pour leur secteur soit porté à 2 500 gourdes par jour.
Cette mobilisation de l’Association des Agents de Sécurité Professionnels met en lumière une double réalité : des travailleurs essentiels à la protection des citoyens, mais eux-mêmes fragilisés par la précarité économique et contraints à l’errance à cause de l’insécurité des gangs. Leur appel à un salaire minimum de 2 500 gourdes devient ainsi non seulement une revendication sociale, mais aussi un cri d’alarme face à l’urgence humanitaire et sécuritaire que traverse le pays.