Le journaliste Jacques Desrosiers a officiellement été nommé à la tête du Conseil Électoral Provisoire (CEP), avec pour mission de restaurer la confiance dans le processus électoral haïtien, fragilisé par plusieurs années de tensions politiques.

Lors de sa prise de fonction, Desrosiers a insisté sur la nécessité de garantir transparence et impartialité dans l’organisation des élections à venir. En parallèle, le représentant de la presse a souligné l’importance de mettre en place un climat sécuritaire stable, condition indispensable pour permettre aux citoyens de voter librement et sans crainte.

Malgré ces annonces, aucune date officielle n’a encore été fixée pour les élections. Selon une source au sein du CEP, citée par le nouvelliste, l’insécurité persistante et l’absence de consensus politique freinent actuellement la planification du scrutin.

Cette nomination marque cependant un signal fort en direction des acteurs politiques et de la population, dans un contexte où la crédibilité du processus électoral est scrutée tant au niveau national qu’international. Le défi pour Jacques Desrosiers sera désormais de concilier sécurité, transparence et unité politique pour garantir des élections crédibles et apaisées.

Le Conseil électoral provisoire (CEP) haïtien entre dans une nouvelle phase avec l’arrivée à sa tête de Jacques Desrosiers, représentant du secteur de la presse. Il succède à Patrick Saint-Hilaire, qui a quitté ses fonctions après une démission « mûrement réfléchie », selon ses propres termes.

”Je n’ai pas démissionné devant les difficultés qui entourent le processus électoral”, a-t-il précisé dans un discours empreint de gravité, affirmant son attachement aux valeurs de transparence et d’intégrité. Il a conclu avec une citation latine évocatrice : « non perdidi diem » (je n’ai pas perdu ma journée), soulignant ainsi qu’il quitte le CEP avec le sentiment du devoir accompli.

Dans son discours d’investiture, Desrosiers a promis un nouveau souffle pour le CEP, articulé autour de trois principes fondamentaux : transparence, responsabilité et innovation.

Les obstacles sont nombreux : l’insécurité, notamment dans l’Ouest et l’Artibonite, où des gangs armés contrôlent des territoires entiers ; des infrastructures électorales largement détruites ; et un manque criant de ressources financières.

Selon des experts, un délai d’au moins huit mois serait nécessaire pour organiser des élections crédibles. Pour y parvenir, le nouveau président mise sur le dialogue, la concertation et la confiance.